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perte du bonheur - Page 2

  • Check au porteur de mauvaises nouvelles

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    Un de mes lecteurs que je salue (comme tous mes lecteurs), m’écrivait récemment que :
    « Très peu de gens se rendent compte que quelque chose cloche et que l'on va droit dans le mur. » et ajoutait même, soucieux de me prévenir du possible ridicule de ma conférence.
    "Le titre de la Très Grande Dépression et de la perte du bonheur dans les démocraties de marché." risque de vous faire passer pour un illuminé car personne ne vous croira "

    Et pourtant…
    je n’ai ni le goût des astres ni celui du désastre.
    Les propos que je tiens dans ce blog sont le fruit de mon parcours, celui d’un amoureux de l’entreprise libre (mieux que la libre entreprise), indépendant depuis 25 ans et qui a du s’exiler ces dernières années afin de survivre tout simplement car il n’y a d’autres moyens que d’aller chercher la croissance où elle se trouve…(je n'ai jamais réussi à la ramener avec les dents...)
    L’indépendant ne juge pas, il émigre…quitte à être son propre esclave…car à l’âge canonique de 48 ans, on ne redevient pas salarié dans un pays qui compte le plus fort taux de chômage des séniors surtout lorsqu'on a une image d'indépendant (très mal vu en France).

    Ayant toutefois, été amené dans mon parcours professionnel à créer une société vendue à un numero 1 européen racheté lui même par un numéro 1 mondial dans la foulée, cette expérience et celles qui ont suivies m’ont permis de rencontrer bon nombre de financiers, d’économistes et de grands marketeurs dont certains parmi les plus puissants de la planète…Comme Sir Martin Sorrell (WPP) ou Mister Minh ( qui a implanté beaucoup de société françaises en Chine à commencer par Carrefour.) que j’allais même suivre dans une aventure chinoise deux années durant.

    De cette expérience internationale et de l’observation de la situation sur différents continents, J’ai pu retirer la vision que je vous livre et que j’ai commencé à rédiger dés 2005, convaincu, dés lors, des événements que je tente de chroniquer avec pédagogie.


    Dans l’économie mondialisée, il n’existe pas de positions qui ne puissent pas être submergée par une attaque frontale d’une force très supérieure.
    C’est ce qui arrive avec l’explosion de la bulle Américaine basée sur le crédit
    sous toutes ses formes.
    Avez vous connu dans votre vie, une seule chose qui se soit produite aux USA et qui ne soit pas arrivée dans les deux ans ici ? ? ?
    Même les banlieues françaises sont devenues des banlieues américaines en terme de consommation, Mac DO (il n’y a qu’a voir le nombre d’obèses ! ), MTV, Rap, Nike etc…
    Certains jeunes qui y parlent anglais, le font avec l’accent noir américain même lorsqu’ils sont blancs…La fureur de vivre consumériste frappe au portail des écoles de la république, là où autrefois, les fils d’ouvriers se résignaient rapidement a être, à leur tour, ouvriers et à regarder les bien-nés posséder des voitures ou des montres que jamais leur vie durant, ils ne pourraient s’acheter.
    L’économie souterraine a depuis bouleversé cette donne, et le rêve français RMI, carte orange, ticket restaurant, a laissé sa place au rêve américain plus valorisant pour celui qui l’adopte, dût-il pour cela incarner une posture à la Tony Montana (Scarface) véritable icône des banlieues.
    Oui, les pauvres veulent accéder au ciel de la consommation. Le crédit était un balcon sur ce ciel.
    Le balcon s’effondre, reste l’abîme.
    Comme le dit Laurence Parisot : « Tout est précaire dans la vie, le travail mais aussi l’amour… »
    Alors pourquoi, Madame, laisser des pauvres s’endetter sur vingt ou trente ans, sachant qu’ils vont divorcer et changer plusieurs fois de travail ???
    Si ce n'est pour les rendre plus maléables encore par leur endettement car l'économie a besoin de flexibilité.
    C'était là le rôle du crédit, rendre esclave du travail par la consommation car les économies modernes ont plus besoin de nous en tant que consommateur
    qu'en tant que travailleur.
    Toutes les économies des pays riches reposent sur la la consommation car nous consommons tous plus que nous produisons.
    Aussi, n'en déplaise à Madame Parisot :
    La sécurisation du parcours professionnel est un mythe comme le serait la sécurisation du parcours sentimental.

    La seule chose qui importe réellement les gouvernements occidentaux, est de sécuriser le parcours du consommateur et il va falloir désormais le faire avec un durcissement mondial des conditions du crédit dans un contexte d'appauvrissement généralisé.
    D'où le retour en force de la religion qui n'est rien d'autre qu'une sécurisation de la vie à travers la promesse d'un monde meilleur pour celui qui se comporte bien à l'inverse du marché scorpionesque qui ne signifie rien d'autre que :

    "je consomme, je meurs..."


    Nécronomiquement votre

  • Mort à Crédit (suite)

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    "Je ne crois pas à une crise du crédit pour les particuliers en France",
    Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France.

    Du prêt étudiant au crédit à la consommation, du crédit voiture au crédit immobilier, du corps épris de pureté du jeune adulte au corps parfait de l’homme mature, le diable œuvre à notre avancement, qui nous ramène par les voies du désordre à notre état originel sur le chemin du tout ou rien.
    Car l’on répugne à convoquer le Crédit sanctifié par la spéculation moderne, moteur de nos économies basée sur la consommation et non sur la productivité (pour cette raison, il faut arrêter de culpabiliser les chômeurs et les rmistes car les dépenses sociales contribuent au PIB car tous ces gens consomment…et sans les 38 milliards de déficit annuel de la France qui sont autant de dépenses publiques et sociales, nous serions déjà en récession).

    Du balancier des déficits chaque cadence dessine l’Amen.

    C’est pour cela, que notre Président parle tant de religion et de politique de civilisation car désormais il va falloir que les pauvres restent tranquilles dans l’attente d’une vie meilleure
    Qu’ils ne connaîtront pas ici bas ou tout du moins dans les quatre années qui vont suivre, période que les historiens nommeront plus tard « La Très Grande Dépression » (2008-2012)
    Et qui ne signifie rien d’autre que la perte du bonheur dans les démocraties de marché tel que le très sérieux Robert E.Lane ,Professeur de sciences politiques à Yale l’avait prophétisé dans un ouvrage visionnaire « The Loss of Happiness in Market Democracies » qui ne fut pas un grand succès commercial (on s’en doute avec pareil titre… ! ! !).
    Devant chaque consommateur, il y a un balcon sur une abîme.
    Le balcon du crédit s’effondre, le ciel de la consommation devient inaccessible, reste l’abîme…

    Oubliez la crise des subprimes et ses 400 milliards de dollars perdus car en réalité, je peux vous l’annoncer, pour connaître l’ampleur réelle, vous pouvez multipliez par 10, autrement dit 4000 milliards de dollars.
    Ce n’est pas 3 millions de personnes qui vont perdre leur logement aux USA, c’est en réalité de 15 à 20 millions de personnes qui vont disparaître dans les nimbes de l’enfer de la consommation.
    Pourquoi ? tout simplement car la valeur des biens qu’ils on achetés va diminuer de 30 à 50 % autrement 15 à 20 millions de personnes sur le seul territoire américain (cela sera pareil en Europe) qui vont désormais devoir rembourser des crédits sur des biens qu’ils auront acheté le double ou le triple de leur valeur.
    L’économie Américaine étant basée sur la mobilité, c’est autant de travailleurs pauvres qui vont se sédentariser en travaillant plus pour s’appauvrir (nouveau concept).
    La crise du crédit est mondiale et marque l’explosion d’une bulle qui aura duré 60 ans.
    Pire l’économie américaine est prisonnière d'un cercle vicieux qui s'étend à toute la planète. La crise financière qui touche les USA a déclenché un fort resserrement du crédit qui aggrave la récession dans ce pays, entraînant des pertes importantes sur les marchés financiers, ce qui frappe toute l'économie mondiale car en plus de la crise dans l’immobilier, les défauts de paiement sur les cartes de crédit, les prêts automobiles et les prêts étudiants vont fortement augmenter
    Ainsi le total des encours des cartes de crédit aux Etats-Unis avoisine les 1000 milliards de dollars et que les dettes par carte de crédit se montent, en moyenne, à 10 000 dollars par foyer ( chiffre d'avant la crise qu'il faut maintenant multiplier par 2), mais comme pour les Crédits immobiliers, cent milliards de dollars de dettes de cartes ont été titrisées et s'échangent sur les marchés mondiaux. Soit un quart de ce que représentaient les «subprimes» officiellement…
    Petit problème, il n’y a dans ce cas aucun bien à saisir, juste des dettes qui ne seront que très partiellement remboursées.

    Qu’importe, il nous faudra sortir de cette période ou l’abondance des biens de consommations ne marque plus que le signal d’un dégout généralisé de ceux qui ont cru que c’était possible pour qui se lève tôt et où l’acte d'achat passe pour une preuve de liberté plus importante que le vote…
    C’est avec cela qu’il va falloir rompre…

    Nécronomiquement votre

  • La perte du Bonheur dans l'hyper-Marché Mondial

    Dans tous les pays industrialisés, le succès du capitalisme dépend désormais plus du consumérisme que de la productivité.
    (+ de 70% du PIB aux USA)
    Nous consommons tous plus que nous produisons.
    Ce que chacun fait au centre commercial pèse bien plus lourd sur l’avenir commun que ce que nous faisons seul dans la vie quotidienne.


    Si nous consommons moins parce que nous épargnons, si nous consommons moins parce que nous sommes endettés, la machine se grippe et c'est, ce qui ce passe, actuellement aux USA où l'économie en récession stagne et où les prix vont baisser dans les mois qui viennent (déflation) car c'est la consommation qui est devenue au fil du temps le moteur de l'économie au détriment de la production.

    Nous pourrions devant pareil constat, conclure fort logiquement que le vrai sens de notre vie est d’être un consommateur, le reste n’étant qu’anecdotique ;
    Mais cette culture de la consommation n’est pas porteuse en soi de valeur humaniste .
    Notre président voudrait donc mettre en place une politique de civilisation car il s’aperçoit des dégâts de la culture de la consommation notamment dans les banlieues avec le triomphe des Marques chez les plus démunis.
    Il faut donc donner a tout ceux qui ne sont pas pris en charge par la religion, des cours sur le bien être collectif, pour accroître notre capacité à vivre ensemble. C’est cela « la politique de civilisation ».

    Mais consommer nous rend-il véritablement heureux ?

    Dans un rapport de 2004 sur l’état du monde du WorldWatch Institute , dans les soixante-cinq pays sondés, l’aptitude des revenus et de la consommation a acheter le bonheur baissaient quand les habitants gagnaient et dépensaient plus de 13000 dollars par an (moyenne mondiale qui était bel et bien corrélée avec le bonheur)
    Nous pourrions presque en conclure qu’a partir d’un certain stade :
    Plus les hommes ont consommés, plus ils ont été malheureux car les moyens qu’ils ont ainsi obtenu pour assouvir leur désir n’ont fait que multiplier ceux-ci au delà de leurs moyens.

    "L'esprit de tristesse et de dépression qui hante les démocraties de marché avancées du monde entier, un esprit qui rend parfaitement ridicule l'idée selon laquelle le marché maximise le bien être et la promesse du XVIII e siècle d'un "droit au bonheur"

    Robert E.Lane
    La perte du bonheur dans les démocraties de marché.

    Nécronomiquement votre